le stade enthéogène

Publié le 20 Janvier 2012

Les enfants feuilletteront un jour les agendas de leur père, reconstruiront, amour et contradictions, trajectoire mais où l'on se perd soi-même, blessures obligées, doutes quant à l'issue de cette introspection vertigineuse qui, peu à peu, se mue en une méditation sur l'amour, la solitude, le sens de l'existence au regard de l'écriture. Du côté de ma mère je n'ai que la guerre et le supponeryl; mais l'odeur et le goût des tripoux d'Auvergne sont un réel fantôme gustatif du père. Anale, oral; l'adolescence, elle, est forcément au stade enthéogène, un peu plus de drogues que de fleurs, immense soif du monde, quête de soi, hélicoptères de combat, et c'est là que meurt l'enfance, que l'on s'interroge sur l'avant de la mort, ce noeud de tout rêve. Que l'on se crée poète impitoyable. On s'est déjà rencontrés, je crois; beaucoup nous accompagnent, nous soutiennent et nous nourrissent: lecteur insatiable, tu navigues ta dette en tes dieux solaires.

Rédigé par h. j. g. de la barge

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