aller, retours ?
Publié le 11 Mars 2015
Se forcer à une lecture sans césure serait certainement apte à déclencher la psychose. Alors, on fera toujours des aller-retours, des entre-la-montagne-et-la-vallée, entre la ville et la brousse. Une danse, et l'artiste est un homme; une vie entière au service d'une théorie peut s'écrouler dans un accélérateur de particules, mais dans la montagne, entre l'humus qui croît et la canopée que l'on sait, on a toujours la masse attendue. Et quand on redescend dans la vallée, on franchit forcément le Lethe, et on se suit, à nouveau, à la lettre. On évolue, forcément, vers l'orgasme, même quand l'autre se cache, disparaît, dans les yeux gris tout disparaît; l'orgasme nécessite douze cycles respiratoires, et le dernier banda. On a besoin, pour voyager, de la mémoire active de tous ceux avec qui on s'est liés, et d'autres encore, qui surgissent des livres. Lire, c'est se guider dans cette faille présente.