années 40: quelque chose au sud de moi

Publié le 27 Mars 2010

Quelque chose comme une place de village de cette époque, si proche et lointaine, où l'on montait encore aux mats de cocagne. Il en restait tous les petits drapeaux triangulaires de couleurs simples et vives, irradiant aux quatre coins du monde. Des familles venaient là et déchargeaient leur âme à la brouette, des enfants campaient dans leur monde et ne se posaient pas la question de l'adulte. L'adulte avait dû vivre là plusieurs vies. D'autres mourraient de ces années noires. Tu rêves en temps de paix. Tu manges sans inquiétude. Tu ne cries qu'entre les murs déjà brûlés d'hier, tu reviens dans la maison flamboyante de rien de l'enfance. Tu attends car tu sais que le temps jouera pour ce monde que tu cherches en perdant. Comme d'un amour l'autre tu sens un chemin. D'une élection l'autre les journalistes n'annonceront pas le matin brun que tu redoutes, mais tu nous sais tous prisonniers déjà. Marseille année 40: quelques hommes, un réseau qui se trame, des mailles parfois ouvertes, parfois fermées. Il fallait se décider vite, l'eau montait... mais le père fermait les yeux. J'ai retrouvé Mary Jayne depuis, un homme jeune, un vieil homme. Un jeune père. Retour à l'homme jeune sans doute, un songe, un souvenir, puis une histoire. Au dernier chapître, on ne sait pas bien.

Rédigé par honoré julien graeme de la barge

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