je t'aime

Je monte dans le train. J'aime le train. Ce sont aussi des moments très forts, tu sais, ces allers et même ces retours entre ses enfants et soi, il s'y construit beaucoup, tu verras. Tu es complètement celle que je rêvais rencontrer en décidant de venir m'installer ici. J'aurais dû t'enlever hier soir: à force de t'obéir je vais t'apparaître comme un petit garçon, et te perdre. J'aime ta pensée directe et ton trop joli cul. J'aime tes départs "en live" même quand tu ne m'écoutes plus du tout et que ce n'est pas la peine que j'essaie de placer un mot. J'aime l'idée de devoir affronter l'impossible pour te retrouver. Je sais que tu es en plein entre-deux. Le train part. Je t'embrasse. Deux dans le deuil de nous-mêmes, elle voulant devenir, sûre du souffle, moi la conquérir, et nous emplir de nos poursuites-toujours. Mais étions-nous bien deux dans ce très longtemps déjà qui pousse-malgré, comme pierre de soleil ?