métaplasie

Publié le 11 Avril 2010

Une certaine façon d'exister, ni absolument fictive, ni absolument réelle, qui sans engager l'avenir, tient tout de même compte du passé. Le héros que l'on sera hante déjà cette ville du Sud où l'on va pour la première fois, fausse rêverie des temps de paix, délivrance par la distance, on s'y étend dans une grande lumière jaune, on y revient chaque fois qu'on le souhaite, mais un jour la maison n'est plus là, et pourtant c'était moins risqué qu'à l'extérieur, mais on se casse la gueule sur le seuil, hélas sans désespoir. Alors vient le temps du procès dans la cour de la maison natale, bastille trouillarde, sans le blues de l'aller simple. La réalité ne nous est plus favorable: instant précis de la sortie de l'enfance. Et alors il faut se décider très vite, l'eau monte, le nouveau tissu rentre en compétition avec celui qu'il remplace. Mais parfois l'embryon braconnera, en retour pervers au monde clair. Restera l'ultime opacité, du côté du proche avenir. Mais quel trajet aura-t-on répété plus souvent que celui de l'école ?

Rédigé par h. j. g. de la barge

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