un chakra de douleur une

Publié le 20 Avril 2010

L'odeur de l'Inde n'est pas ce voyage en misère que depuis l'enfance je coloriais sur les cartes. Le besoin m'attire, besoin de cette différence, ou empathie de l'étrange, de l'étranger qui me permet de sortir du Bien, du bien comme il faut de la mère. De la laideur sympathique - sauf ... son odeur peut-être, justement  - qui éloigne l'interdit, une concrétisation de l'originel, ce défendu enfin nommé, ce sexe non dit, cette prostituée du monde que je ne fais que regarder peut-être mais qui est mienne. Cette maladie dont le vaccin ne viendra que dans dix ans au moins et ouvre donc  l'espoir d'atteindre à  cette communauté de la souffrance qui  sublimait déjà le corps toujours assis-déjà en route de l'enfant, une autre route, un chakra de douleur une, à l'orée du possible. Témoigner moi aussi du caractère invincible de la misère: Apocalypse Now a bien été tourné en live, ce n'est pas une substitution, le fleuve qui monte est là, seules les barques perdues le remontent, seuls les perdus le domptent, et les colons de la version longue sont de trop: immobiles, hors du delta. Fantasque mais pure remontée vers "Das Ding", cette grotte sous emprise, hurlant la limite, nourrie aux chairs instables et sans gloire, seules l'eau et la terre, seule la nuit. Apocalypse Now n'est que par la septième vague qui surmonte la halte des mots, qui monte la brûlure des peaux, enfants de Maldoror qui hurlent-courent avant même leur cri: porté par le fleuve qui tue.

Rédigé par h. j. g. de la barge

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