une cantine de tout ce flux

Publié le 7 Mars 2011

Des morceaux de soi-même qui sombrent et d'autres qui se colorient, et avec, l'amour, seule thérapie  ? Quand je n'aime pas j'ai un dictionnaire magique qui intègre le second degré; de temps à autre je passe et pousse la porte de l'antre de la Kundalini, c'est comme ça que les idées éclatent, et passent... Pessoa, de tout ce flux, en aurait fait une cantine... Pleine de quoi ? Lettres mortes ou mots blessants? Que faire de ces écrits de personne à personne ? Et de tous ces trains qu'on ne prend pas, et qui filent, pourtant ? Je m'imagine en groscodile, la panse bien remplie mais la queue coupée, toutes les queues sont en sécurité, et tout ce baratin sans tête, cyclique, est donc vivant. Les saisons seules me sauveront, entre ville et brousse, la prédiction se réalisera, lentement, et certes pas comme je l'avais pressentie, ne sera pas pure géographie. Croire dans cet avenir à une place pour moi, écoutée du fond du grand sud, à l'appel de la prière, quand tous vibrent avant la fin de l'aube, au tout petit matin du jour à venir qui ne vient pas. La musique pour que cette émotion ne cesse jamais, car chaque musique se nourrit d'une autre qui ne lui ressemble pas. Sans sexe on ne peut assumer cette alternance. J'espère ne jamais le finir, ce bouquin.

Rédigé par h. j. g. de la barge

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