ce siècle est passé, la littérature enfle

Publié le 9 Avril 2011

Ce siècle est passé, entre douleur et désir, au loin toutes les certitudes mortes, la postérité est immédiate, et c'est maintenant. La littérature enfle, le champ est encore plus libre, les lois de l'hérédité s'effondrent, et plus aucun journaliste n'interviewe un poète, car le poète lui n'est pas ailleurs, car les médias ne parlent qu'à des cadavres, les écrivains redeviennent publics, et leurs lettres bizarres ne demandent plus à être déchiffrées et refusent que l'on s'incline. Seul l'art d'écrire même, seul le papier même sur lequel on écrit, sur lequel on lit, demeure sacré, le seul fatalisme est celui du papier, qui seul capte à jamais tout l'inutile de tous les cris. Bien des fois nous retournâmes au quartier asiatique, et maintenant, le père mort, moi aussi je bois du pivo pour étancher notre soif: mais il paraît au contraire exalter ma fièvre, cordes, branes, membranes.

Rédigé par h. j. g. de la barge

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