l'Asie du fleuve d'avant

Publié le 8 Avril 2012

Le rideau se ferme, il faut repartir. Trop a été dit, un plein a été pensé de partout, votre choix d'urnes en est de plus en plus vide. Là-bas est une tranchée de feu qui brûle toujours la mort des faibles d'or, là-bas est un fleuve qui ne trouve plus aucun public à sa glace. Se retrouver un jour seul pèlerin, à l'accent inversé en terre du reste, en miroir de familles qui se pressent, ayant pénétré  au mutisme d'un monde où tous cyclent de mots au rebours de la chose-vivre, ce dernier pas démarque à jamais. En refuge maintenant, en quelques livres des fonds sans plus de logique possible, quand toute une bibliothèque - jusque là précieuse - enfin se désarticule, et que le seul lien s'impose, en ce soir de mer pleine et de mort des fleuves, où grésille aussi la toute dernière sécheresse dans l'irrésistible amont de l'effondrement, au plus proche possible du toucher de l'objet détouré de tous ses rubans par cette braise d'originaire, pourquoi encore s'attendre ? Je n'aime, j'empoisonne les survivants, je suis tous les mourants. Seule la douleur prend feu; et aux alentours de l'espoir je décide la quiétude.

Rédigé par h. j. g. de la barge

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