new skin for an old ceremony
Publié le 30 Mars 2010
Maternelle du père, je te pleure. Je pleure ton attente, chargée enfin de rire, je pleure le grand escalier de ta venue, chargé de vite, et par où tu es partie, fermant l'amour. Je pleure l'enfant de huit ans qui retournera joyeux à ta terre de gris, je pleure la seule génération qui me lie. Je pleure la grande cape du respect sous tes ballons de joie, je pleure tant d'autres encore cachés, et la voie vers ce que le père avait déjà renoncé. Grand-maternelle et quasi-seule, je pleure le rire du printemps qui me mordit, je pleure l'oubli du plus rien demain, et je ris le sans dessus dessous de toi qui vient. Ce n'est déjà plus le temps de prier, mais celui de relier, j'arrive, on suit, dans les pleurs de cette mort toute première, dans la joie toute de l'enfant, qui ressource. Je pleure à toi, pleurs sans douleur du deuil, de toi qui allait vers l'enfant toujours, lui aujourd'hui dans cette nouvelle peur. Tous à toi, frères et maintenant jaloux, toutes en toi, vieille toujours là, et j'annonce la réduction de ta sépulture, Grand-Tante de notre seul amour: Roubaix, Nord.