still-word (ce terrible mot mal né...)

Publié le 23 Mai 2011

Je n'y étais pas mais quelqu'un y est toujours pour moi; et à l'instant de traduire - en écoutant un Autre le chanter – qu'être libre, qu'être mort avant que de naître, c'est être déjà-né, c'est être encore-né, à l'instant on sait que le dur, le douloureux, c'est le moment où l'on comprend que l'on n'est pas indispensable à la nature, et on sait maintenant que le père s'y est bu, à cet instant. Qu'imaginai-je jusque là, jusque hier, un tout juste né, un tout frais, du naïf ? On ne naît pas naïf, là est l'illusion originaire, on naïve d'être déjà né, on libre d'être resté mort... Et, mais c'est bien sûr, chaque désir de déménagement n'est plus que nouvelle réduction de sépulture, car il y aurait dû avoir quelqu'un avant moi; toujours en recherche du père, toujours en manque du langage, je ne peux m'extraire, trop né, de l'amibe matrice, et suis juste clameur, de la révolte à venir mais en mon seul extérieur...

 

 

 

Au delà du rossignol et de tous les chants, leur pré-jouissance du pouvoir de cette courbe parfaite dans laquelle elles se roulent, séduites au regard et pourtant refusant leur beauté, qu'elles savent bien la mère plus que la compagne, l'originaire plus que le retour, retour pour lequel je me refuse encore à la première classe, je me refuse-accroche. J'ai snobé depuis longtemps la grande copie à lignes infantile, celle là seule pourtant que l'on peut relire, pour le blanc des limbes où la griffouille ne s'offrira qu'à rebours et d'une vésicule de retour.

Rédigé par h. j. g. de la barge

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