troisième voie entre la psychose et le dire
Publié le 29 Mars 2011
Pessoa n'est que tripes, l'enfant n'est que désobéisseur cortical de plus en plus contrarié par l'instituteur, fut-il moral et républicain. L'école ne devrait rester qu'une pause au milieu de champs et de forêts. Le langage psychanalytique, lui, est troisième voie entre la psychose et le dire: associer, c'est boucler. Une structure du retour, peut-être, utile entre le chaos et la convention, qui à chaque passage, ou à chaque cycle, arrache un peu plus à l'un et à l'autre de réel et d'interdit. Entre la psychose et le dire, aussi le christianisme: « mets tes mains dans mes plaies », dit Jésus aux futurs prêcheurs incrédules. Le corps du Sphynx, ou bien celui de son interrogateur, va se dissoudre dans l'épreuve. Le texte doit bien opposer des thèses, sous peine de céder à une certaine beauté littéraire, structurale, normée. L'écriture doit rester machine à mourir, et cerner ainsi le doute, pour incrémenter la vie. La grande question de l'écriture doit s'attaquer au corps, et non au texte.